Trouille...
Aujourd'hui je ne fais pas dans la dentelle, ni le raffiné...J'ai fait moi-même la découverte de ce mot, je connaissais son sens, mais pas ces détails croustillants...je voulais quand même vous en faire profiter, un clin d'oeil avant les fêtes....C'est le mot Trouille , n'ayez pas peur surtout !
Trouille : nom féminin
- populaire : frousse- peur
Sens et origine :
La peur est une émotion qui , à son plus haut degré d'intensité, peut déclencher des réactions physiologiques comme la colique ou la trouille.
Une trouille était un gros pet ; le verbe dialectal trouiller a d'abord signifié lâcher un pet accompagné d'excréments et trouilloter a signifié puer.
Le verbe viendrait soit de l'ancien verbe truilieir, broyer (XIIIème siècle), dérivé de truil, pressoir (issu de torquere, tordre), soit du néerlandais drollen, chier, par l'intermédaire de drouille, colique...
Aujourd'hui, avoir la trouille ne signifie plus avoir la colique, mais avoir peur, et un trouillard est un poltron. L'expression "avoir le trouillomètre à zéro" signifie paradoxalement avoir très peur (logiquement, si le trouillomètre est à zéro, la trouille devrait être nulle...)
En revanche, il existe d'autres expressions très familières voir vulgaires, où la peur se traduit bien par une colique, à commencer par le renforcement "avoir la trouille au cul" avoir la pétoche (du verbe péter), avoir la chiasse, chier dans son froc, avoir les colombins, avoir la cagade, avoir les jetons (jeter ayant le sens évacuer).
Citation :
"La sainte trouille", selon notre homme, qui a Lucrèce, crée les dieux, mais aussi les hommes providentiels."
François Mauriac, Nouveau Bloc-Notes.